Il n’y avait pas que des kalachnikovs, des pick-up, des bombes lacrymogènes et des soldats en furie. En septembre 2015, lorsque les putschistes, conduits par le Général Gilbert Diendéré, tentent de s’installer au pouvoir par la force des armes, certaines opérations se sont menées dans la plus grande discrétion. Des acteurs clés du coup d’Etat ont traité des «questions hautement sensibles» au téléphone. Par des SMS surtout. Mais quand ils ont senti que les carottes étaient cuites et que le coup d’Etat allait échouer, certains ont rapidement supprimé tous les messages concernant cette affaire brûlante. Peine perdue. Des experts, commis par les juges chargés du dossier, ont effectué un travail de fourmis sur les téléphones, les ordinateurs et les clés USB de 32 suspects. Ils ont aussi passé au crible du matériel retrouvé au camp Naaba Koom, le quartier général des putschistes. Le rapport d’expertise, qui compte 512 pages, et dont nous avons obtenu copie, livre certains secrets du coup d’Etat.
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